People also viewed

Is this your business?

If this is your business, you can claim the listing and add extra information.

  • Club Curling Etchemin favorite
  • Business
  • 235 Rue Saint Robert, Saint-Romuald, QC G6W 3C3, Canada
  • http://www.etchemin.com/
  •  
    L'HISTOIRE DE NOTRE CLUB
    Reconstituer l’histoire d’une organisation n’est pas chose facile.
    Bien sûr, il y a toujours la version officielle qui se trouve dans les procès-verbaux du C.A. Mais les procès-verbaux peuvent difficilement rendre la vraie saveur historique d’un événement. Alors, quoi de mieux que d’«entendre» l’histoire racontée par ceux et celles qui l’ont vécue.

    Au Club de curling Etchemin, nous avons la chance de profiter des souvenirs de quelqu’un qui était un tout jeune homme (8 ans) lors de la fondation du Club. De plus, il était le fils d’un des fondateurs du Club, ce qui en fait une source d’information privilégiée puisqu’il a vécu l’histoire de l’intérieur.

    Ce «quelqu’un», c’est M. Jacques St-Hilaire, fils de Louis-Joseph St-Hilaire et frère de Roger dont le nom est encore honoré par un tournoi qui porte son nom, le « Roger St-Hilaire ». De plus, Louisette Gingras, épouse de Jacques et une des premières veuves du curling de St-Romuald peut nous confirmer l’histoire vue de l’autre côté de la médaille. Nicole, fille de Roger St-Hilaire, peut aussi nous donner la vision enfantine des débuts du Club.

    Pour pouvoir jouir d’une glace naturelle à la salle d’exposition (à peu près où se trouve la Caisse Populaire d’aujourd’hui) une bande de joyeux lurons s’associent pour créer le « Club de curling Etchemin ».

    Le 4 mars 1935 , le Etchemin Curling Club est officiellement créé In the Superior Court of Canada, Province of Quebec District of Quebec: Les requérants étaient; Alex Murray, R.R. Anderson, J. Grogan, James Gilmour, G.S. Henderson, M. Slater, George Grenier, R Henderson, R.J. Davidson et H.C. Atkinson.

    Pourquoi Etchemin ?
    Le nom vient d’une tribu indienne du temps, les «Etchemins». Ils ont aussi donné leur nom au lac des Appalaches ainsi qu’à la rivière qui y prend sa source pour aller se jeter dans le St-Laurent à un endroit appelé Pont Etchemin. Cette tribu avait l’habitude de venir passer ses étés à l’embouchure de la rivière et du St-Laurent, d’où le nom de ces espaces.

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les fondateurs du Club de curling Etchemin ne sont pas tous des gestionnaires de compagnies anglaises qui avaient le mal du pays.

    Bien sûr, il y avait les Atkinson ( 1er président ), Duffy, Keily, Grogan et Weyman; mais il y avait aussi les Brisebois, St-Hilaire, Demers, Rochette, Lambert et Lévesque.

    En autant que Jacques se rappelle, seul l’amour du sport a réuni ces gens-là.

    Il ne faut pas penser que tout était facile. L’un des principaux obstacles à la création du Club était le curé de la paroisse. Comment, en effet, pouvait-il endosser une entreprise qui permettait aux gens de prendre de la boisson et qui faisait des «parties» tous les samedis soirs? Heureusement, ces dames n’avaient pas encore le droit de jeu!

    Les deux premières années se sont déroulées à la salle d’exposition agricole (là où se trouve la Banque Nationale actuelle) où une glace naturelle était à la disposition des membres. Inutile de vous dire que la saison était courte: de décembre à février.

    Les pierres étaient en fer (60 livres, soit environ 25 kilos) et les balais (pas encore de brosses) étaient ceux qui servaient à faire le ménage à la maison.

    Le 22 octobre 1936, le Etchemin Curling Club engage pour $375.00 Joseph Paquet et Stanislas Paquet afin que ceux-ci érigent une bâtisse de 33 pieds de large par 169 pieds 3 pouces de long. Les travaux devant être terminés pour le premier décembre 1936. Un généreux commanditaire, Edmond Gravel, fournit tout le matériel nécessaire à la construction. La partie où se trouvent les glaces actuelles correspond exactement à ce qui a été construit à cette époque. La seule différence est que, dans ce temps-là, les glaces étaient naturelles, les compresseurs n’étant arrivés qu’en 1955.

    Mais, à quoi ressemblait donc la vie des « curlers » dans ce temps-là ?
    D’abord, pendant les 10 premières années, seuls les hommes avaient le droit de jouer et encore, fallait-il être invité à participer à ce club sélect et fermé. Les jeunes avaient le droit d’aller au Club et c’est ainsi que Jacques a donné une idée de publicité à la firme «True Value» qui commandite plusieurs événements de curling : il s’assoyait sur une pierre qui était lancée par son père.

    Le premier responsable des glaces fut M. Georges-Henri Demontigny. Dans ce temps-là, nettoyer les glaces signifiait vraiment les laver avec une vadrouille mouillée. N’allez pas croire que la chose était simple. D’ailleurs, le successeur de M. Demontigny n’a travaillé qu’une seule journée avant d’être remercié de ses services. Il avait eu la malencontreuse idée de nettoyer les glaces à l’eau chaude. Les traces laissées par le seau un peu partout sur la glace ont vite fait de le trahir.

    À l’époque, c’était pas compliqué : on jouait un tournoi par semaine et la finale se tenait le samedi soir. Quel beau prétexte pour faire la fête! À cause du permis de boisson, pas de curling le dimanche.

    Début des années 40, les pierres de granite ont fait leur apparition et déjà, elles coûtaient très cher. En 1943, Louis-Joseph St-Hilaire entend parler d’un tournoi provincial à Montréal, où le premier prix à gagner est un jeu de 16 pierres en granite. Le voilà donc parti avec Tancrède Boucher, Albert St-Hilaire et M. J.Grogan. Que ceux qui vivent encore la rivalité Québec-Montréal se le tiennent pour dit : « La métropole nous a fourni notre premier jeu de pierres en granite ».

    En 1945 il en coûte $15.00 pour être membre et c’est cette année-là que le Club accueille sa première membre. Il s’agit de Jacqueline St-Hilaire, la fille de Louis-Joseph épouse du fils de Me Raoul Demers, notaire et membre fondateur du Club. C’est d’ailleurs Me Demers qui a préparé et enregistré tous les documents officiels de fondation; c’est le cas de dire que « la glace était cassée ».

    Le premier changement tangible s’est effectué au niveau de la toilette. En effet, il a fallu remplacer le système en place qui était constitué d’un entonnoir relié à tube qui sortait dehors à travers le mur. Tout détail additionnel nous semble superflu.

    À cette époque, Jacques St-Hilaire se rappelle qu’il avait lancé une pierre vers son père qui avait le dos tourné. Au contact, Louis-Joseph s’est allongé sur le dos et sa tête a heurté la glace assez violemment. On dit que c’est là qu’il a attrapé la bosse du curling. Jacques se rappelle aussi que sa bosse à lui, il l’avait attrapé deux pieds plus bas.

    Le côté social n’a jamais fait défaut au curling. Ceux qui ont assisté aux multiples spectacles de Laurette Falardeau, Denise Drouin et Suzanne Gosselin peuvent en témoigner. Que dire des galas gastronomiques, des « partys d’huîtres » ainsi que des dégustations de bière et fromage. Sans compter les spectacles de fin de tournoi des 50ème et 60ème anniversaires du Club, des différents « Curlstars » et soirées hommages diverses. D’ailleurs le « Bunny-Hop » était interdit par peur que le plancher ne s’effondre.

    Au niveau de la bâtisse, plusieurs étapes ont nécessité la collaboration de nombreux bénévoles.
    Les compresseurs ont été installés en 1955. Pour ce faire, il a fallu élever la structure de bois où se trouvent les glaces actuelles pour y faire une fondation. La partie où se trouve la salle demeurait, quant à elle, directement sur le sol jusqu’à la fin des années 50 où on aménagea le premier sous-sol.

    Il y eut ensuite deux agrandissements de la salle et du sous-sol, le premier en 1963 et l’autre en 1975. C’est en 1976 qu’on a remplacé l’ammoniac par la saumure dans les compresseurs. Finalement, la plupart des membres actuels se souviennent encore de la grande corvée de réfection du toit en 1990.

    Vers 1970 la région de la Rive-sud voit arriver une raffinerie de pétrole, La Golden Eagle. C’est une nouvelle économique importante pour la région. Le Club de Curling a profité grandement de ce qui est maintenant Ultramar. La participation en commandite tant en matériaux que monétaire a permis au Club de Curling de passer à travers certaines crises urgentes, telles que vers 1980, un bris de compresseur qui a failli perturber grandement la saison. Un compresseur fourni par Ultramar est amené en catastrophe pour sauver la saison.

    Au niveau des compétitions d’envergure, il faut d’abord noter que notre Club participe au Bonspiel international de Québec depuis les années 40. Pour ceux qui l’ignoreraient, c’est ce Bonspiel qui est à l’origine du fameux Brier. En effet, le tournoi était si populaire que des équipes de partout au Canada voulaient s’y inscrire, de là l’idée d’une compétition entre provinces.

    Que dire aussi de notre fameux «4 bouts» qui sert de tournoi de fermeture du Club depuis 1965 ? Croyez-vous que Norman Lee, André Laplante et Jacques St-Hilaire se doutaient que leur idée allait vivre si longtemps? En tous les cas, Micheline Robitaille et Jean Roberge apprécient certainement le tournoi puisqu’ils y ont participé à chaque année depuis sa création. C’est lors de ce tournoi, en 1984, que survint un événement tragique : Roger St-Hilaire s’écroule sur la glace en pleine partie. Lui qui a dominé le monde du curling de la région 30 ans auparavant ne remportera pas cette dernière partie car son décès est constaté dès son arrivée à l’hôpital. Il aura eu le bonheur de faire ce qu’il aimait jusqu’à la toute fin.

    Puis, il y a eu les tournois du 50ème et celui du 60ème qui ont monopolisé l’aréna de St-Romuald pendant une semaine chacun ainsi que la finale des Jeux du Québec qui s’est tenue au Club en 1997.

    Mais, finalement, le plus grand tournoi à être tenu sous les facilités du Club de curling Etchemin n’aura jamais eu lieu. St-Romuald était retenu comme site officiel des compétitions de curling pour les Jeux Olympiques de 2002, si Québec avait été retenue par le CIO. Mais il paraît que les gens de Salt Lake City étaient plus riches que nous.

    Cependant, dans un club, il n’y a pas que les compétitions; il y a aussi les compétiteurs.
    Alors que Roger St-Hilaire dominait dans les années 50 et début 60, Jean Roberge prenait la relève pour la fin 60 jusqu’au début des années 80.

    Il y a même eu Gilles St-Hilaire qui a participé au Championnat junior canadien en 1952; bien qu’il devait arborer les couleurs de son Collège (Académie de Québec), il était bel et bien un produit du CCE.

    Qui n’a pas entendu parler de l’équipe de Marie-France Larouche et de tous les records du curling junior canadien qu’elle a établie ? D’ailleurs, Valérie Grenier, la 1ère de l’équipe, est la petite fille de Roger St-Hilaire. Maintenant chez les femmes, les filles comptent déjà deux participations au championnat canadien.

    Chez les seniors, il faut bien admettre que nous sommes très bien représentés également.

    De nouvelles étoiles pointent à l’horizon, Marie-Christine Cantin et son équipe gagne la médaille d’or lors des Jeux du Canada tenus à Bathurst, N.B. en février 2003, et remporte la finale provinciale junior 2004 contre la petite sœur Andréanne et son équipe. Elles suivent la voie tracée par les équipes de François Roberge en 1987, Marie-France Larouche en 1995 et Véronique Grégoire en 1999.

    Année 2004
    Nous sommes maintenant en 2004, l’année des bouleversements et des évènements. Cette année-là, le Club connaîtra du succès autant sur la glace que dans sa structure même.

    Les administrateurs du C.C.E. ont comme projet un agrandissement qui ajouterait une ou deux glaces aux deux glaces existantes. Fort des performances des équipes dirigées par Marie-Christine Cantin chez les juniors et Marie-France Larouche chez les femmes, toutes deux vice-championnes canadiennes au printemps 2004, les dirigeants du Club reçoivent des échos positifs des différents paliers gouvernementaux intéressés par le petit club de la Rive-sud de Québec.

    À l’été 2004, notre Club double donc sa superficie de jeu. Cet agrandissement permet alors d’accueillir plusieurs nouveaux membres ainsi que des anciens qui avaient quitté, faute d’espace dans le club à deux glaces. Nous pouvons maintenant recevoir des compétitions d’envergure comme les Championnats provinciaux et ce, pour toutes les catégories. D’ailleurs, notre Club a été l’hôte du Championnat provincial féminin Scotties en 2008, du Championnat provincial Sénior en 2012, et du Championnat provincial junior en 2006, 2013 et 2015.

    La consécration
    À l’instar des Roger St-Hilaire, Gilles St-Hilaire et Jean Roberge des années 50’ à 80’, les années 90’ à 2000’ sont des années fructueuses au niveau de la compétition avec l’arrivée des équipes de François Roberge, Marie-France Larouche, Véronique Grégoire et Marie-Christine Cantin.

    Le fait saillant de cette poussée de performances fut sans contredits de voir François Roberge, Éric Sylvain, Maxime Elmaleh et Jean Gagnon unir leurs efforts à ceux du skip Jean-Michel Ménard, au printemps 2006, pour remporter le Brier, ultime consécration du curling masculin au Canada. Ils deviennent alors la première équipe francophone à remporter ce prestigieux championnat. Ils deviendront quelques semaines plus tard les vice-champions du Monde à Lowell, Massachusetts, USA.

    Le rayonnement du Club de curling Etchemin dépasse les limites de Lévis, de la Rive-Sud de Québec et de la région de Chaudière-Appalaches. Nous nous sommes mérité trois Méritas d’affilée comme Club de l’année auprès de Curling-Québec, en 2003, 2004 et 2005. Ceci en plus de plusieurs autres récompenses aux niveaux des équipes, joueurs et instructeurs. Que dire également du fait que notre Club a fourni les deux formations provinciales, hommes et femmes, aux Championnats canadiens et ce, deux années consécutives (2008 et 2009 avec les équipes de M-F. Larouche et J-M. Ménard). De plus, aux printemps 2013 et 2014, notre équipe junior féminine (équipe Sarah Dumais) a participé au championnat canadien en Alberta et deux de nos équipes juvénile garçons ont mérité l’Or aux Jeux du Québec soit celle de Vincent Roberge (2013) et celle de Samuel Roberge(2015), comme de quoi la relève est toujours présente.

    Pour fêter le 75e anniversaire du Club, un tournoi annuel préparatoire couvrant les années 71 à 75 a été institué. Des équipes de haut niveau ont participé à ces évènements. Citons notamment l’équipe nationale masculine de la France ainsi que les équipes nationales féminines et masculine de la Chine. Le tournoi final s’est déroulé en mars 2010 simultanément à l’aréna de St-Romuald et au CCE. Un grand banquet de plus de 600 convives a clôturé le tout au Juvénat Notre-Dame. Dans le même ordre d’idée, en 2015 a eu lieu un tournoi pour fêter le 80e anniversaire, ce tournoi s’est tenu à l’aréna de St-Romuald.

    Nous vous invitons à consulter notre site à la zone « Le Club – Nos Champions » afin de voir les équipes d’élites qui ont représenté notre Club depuis près d’une vingtaine d’années.

    À l’été 2010, c’est la création de l’événement caritatif portant le nom de Curling-O-Thon dont les profits sont versés à l’organisme Rêves d’enfants. À noter que le Curling-O-Thon édition 2011 s’est mérité le Méritas de l’évènement de l’année par Curling-Québec. Cet événement a perduré pendant 5 ans et fut un grand succès.

    Que l’histoire se poursuive …
    Le Club de curling Etchemin est aujourd’hui un club bien mature, abritant des ligues de jour comme de soir de différents niveaux, dont un interclubs. Ces ligues étant autant pour les jeunes que les retraités et ce, sept jours par semaine. Sa mission sportive et sociale dans la communauté est reconnue et ses membres sont très fiers de s’y retrouver pour pratiquer ce sport passionnant qu’est le curling.

    Que la pierre glisse encore longtemps, longtemps, longtemps…
     
    235 Rue Saint Robert, Saint-Romuald, QC G6W 3C3, Canada
    418 839 9067